TransVé’ 2009 : 7 partants, 7 finishers !
Ils étaient 7 au départ de la TransVésubienne 2009, il seront 7 à l’arrivée ! Décrochant du coup le beau tee-shirt technique noir et le sticker “finisher” d’une édition majestueuse, reconnue par tous comme étant l’une des plus complète et difficile. Imaginez : 85 km, +3160m, -4630m, couverts en 6h15 pour le premier, et près du double pour les derniers, tandis que plus d’un tiers des partants ne rejoindra pas, en course, la promenade des Anglais.
Au passage, l’ASCvtt se retrouve à sa grande surprise 2ème club ex-aequo avec le 7sportonic en nombre de finishers, juste derrière l’AS Var mer (8 finishers pour 10 partants) 🙂
Un grand bravo à tous nos guerriers qui ont tous été puiser la force et la volonté nécessaire au plus profond d’eux-mêmes pour terminer leur Himalaya du VTT. Et une super perf’ de Max qui rentre dans le carré des 100 !
Classement :
- Max 98 9h16 - Christophe M 145 9h58 - Pierre* 226 11h01 - Thierry 227 11h01 - Claude 269 11h33 - Laurent 310 11h59 - Sylvain 311 11h59
Quelques liens photos
- B&B’s reporters au départ
- B&B’s reporters à Utelle
- B&B’s reporters à la Madone, Ste Claire et Nice
- B&B’s reporters : la vision Banana
- Photographe officiel
- funkywiwi au Brec d’Utelle
- geode06 à la Madone et Cros d’Utelle
- Franco au Mont Chauve
- funkiwi à l’arrivée
- Vues 360
- Une vidéo du départ où Max passe furtivement tout à droite
Percutants ou émouvants, voici leurs compte-rendus respectifs (oui, c’est long, mais il n’était pas question de couper)
Shostag, à chaud…
Merci aux supporters et pom-pom girls qui ont eu la gentillesse de patienter jusque tard à Nice, cela fait chaud au coeur. Sans oublier Laurent, mon Saint-Bernard du jour, qui m’a trainé sur tout le final. Désolé pour le départ précoce mais les bons taxis sont rares et il faut les ménager, surtout si on compte les mettre à contribution dans l’été 😉
Je termine avec Laurent en environ 12h vers la 310ème place. J’ai littéralement tout donné pour passer la barrière horaire de Sainte-Claire (8h15 de course), puis je me suis tapé le mur du marathonien, mais pendant près de 5h : plus de jus, le coeur qui ne veut plus dépasser 140 bpm, les minutes qui paraissent des heures et quelques crampes bien sympathiques… Heureusement que le mental, lui, n’a pas lâché :-\
Grosses critiques sur le parcours, j’y reviendrai, notamment la volonté manifeste de durcir la course sans autre objectif alors qu’il y avait des alternatives viables et plus belles : des boucles supplémentaires sans aucun intérêt (au-dessus de Levens, la descente vers Saint-André, un peu moins la Madone) avec que du monta-cala (je descend 50 m , j’en remonte 30), des portions de descentes impraticables avec plusieurs passages dré dans le pentu (- 50/60 % de dénivelé).
Bref, je suis crevé et j’en ai marre de ces courses de merde >:o : l’an prochain (comme c’était initialement prévu cette année), j’irai faire à la place un beau ultra-trail où les barrières horaires sont plus souples et le cadre nettement plus joli.
Shostag, après repos et réflexion
C’est sans vraie préparation et donc sans pression que j’aborde cette deuxième Transvésubienne. Une reprise tardive de l’entraînement en Avril après plusieurs mois d’inactivité et divers pépins physiques (entorse grave, contracture au mollet, lumbago) font que je suis loin du top de ma forme, qui aurait été, avouons-le, de toute manière insuffisante pour prétendre jouer une place ou le chrono.
Il s’agit pour moi de voir où j’en suis et si possible d’essayer de terminer dans les délais. Cela suppose avant tout de franchir la dernière barrière de Sainte-Claire (env. 60 km, +2.400 m, – 3.400 m) fixée à 8h15 de course puis de terminer en « roue libre », ce qui constituera mon unique objectif.
Lever à 4h00, nous partons avec Claude de Grasse direction la Colmiane (1.503 m) où nous retrouvons avant le départ les potes de 1001 sentiers et de l’ASCVTT. J’entre en milieu de grille à 6h30, celle-ci se remplit progressivement.
7h00, les 500 bikers sont lancés à pleine allure sur les alpages du Col. Je négocie assez bien les deux chicanes, placées là pour ralentir tous ces furieux, et sors à la Combe dans les 150. Je prends un rythme randonnée sur la piste montante qui nous amène au Col de Colmiane. Me laissant griser par l’évènement, les pulsations montent rapidement trop haut et je tempère quelque peu mes ardeurs. Je glisse rapidement dans le fond du peloton (bon, j’ai pas les watts aujourd’hui, va falloir faire avec !) et retrouve Thierry et Laurent avec qui je vais faire un brin de chemin.
Du Col de la Colmiane, nous prenons un court sentier, avec un premier ralentissement, qui retombe sur une piste menant au Col de Varaire. Bref passage sur sentier puis piste raide jusqu’au Col de la Madeleine. Comme beaucoup, je préfère m’économiser et commence à pousser.
Au Col de la Madeleine, Bertrand est arrêté et répare sa chaîne. Une belle ligne de crête nous attend où je pousse de nouveau, comme je le ferais quasiment toute la journée dès que la pente dépasse 10%. J’atteins le Col des Deux Caires (7,8 km, 1.902 m) en 1h07.
Nous empruntons ensuite le GR5 et superbe travers qui passe sous la Tête de Clans, le Mont Chalancha, le Partissuolo et la Cime de la Combe. Quelques trouées nous permettent d’apercevoir la mer et l’arrivée si proche et si lointaine. Nous pouvons aussi apprécier le chemin restant à parcourir. Bertrand me rattrape puis s’échappe, nous contournons le Mont Tournairet par l’est et cela bouchonne sévère dans la descente au Col d’Andrion (16,5 km, 1.678 m, 2h05). S’y tient le 1er ravitaillement. Inquiet pour les délais, je décide de tracer direct.
Toujours sur le GR5, nous descendons aux Fournés. A ma grande surprise, pouvant enfin m’exprimer, je me révèle pas si mauvais descendeur, doublant plusieurs participants. Le sentier devient traversant, passant par le Col de Gratteloup (où Laurent me rejoint pendant que je prends une petite pause) et les Pras avant le portage du Brec d’Utelle (22,7 km, 1.543 m, 2h55).
La descente du Brec, que je craignais pour le vide et le gros gaz, notamment au Castel Gineste, après un petit portage négatif dû à un ralentissement général, passe plutôt bien et vite, concentré que je suis sur la trajectoire et encore relativement en forme. Je lâche Laurent, double encore pas mal de monde, dont Olivier, et arrive à Utelle (27,8 km, 854 m) en 3h25.
Nous montons désormais à la Madone d’Utelle (32,6 km, 1.182 m, 4h12), sur la piste contournant la Cime de Diamant, suivie par le sentier qui coupe la D132. Je commence à ralentir, alternant pédalage et poussage. Après avoir rempli le camel-bag au 2ème ravitaillement et m’être restauré, j’attaque la descente vers la Vésubie.
Dans les premiers mètres, les B&B (Banana et Bourriquet) ainsi que Faby de Grenoble sont là pour nous encourager. Merci à eux ! Plus longue descente du jour, elle nous conduit au Col d’Ambellarte, Col de la Moutète, la Villette et le Cros d’Utelle. Toujours dans un bon rythme en descente, la fatigue s’installe et je lutte désormais dans les montées. J’arrive au Pont du Cros (45,6 km, 181 m) en 5h35. Il me reste 2h40 pour parvenir à Sainte-Claire.
Nous allons prendre 500 m de dénivelé positif en 3,6 km, sur sentier, caillouteux et donc peu roulant. Il parait que les premiers arrivent à pédaler, moi pas. Je connais un véritable coup de mou et suis peu à peu déposé sur place par plusieurs concurrents : j’essaie de prendre un rythme régulier, même lent, sans faire de pauses mais cela s’avère de plus en plus difficile. Je mettrai 1h06 pour aboutir au joli single en balcon qui marque la fin du poussage.
Celui-ci rejoint la piste du Férion. Je pédale péniblement et lentement, je crois que j’ai d’ailleurs un double point de côté. Miraculeusement, je reviens sur Claude, encore plus à la peine que moi. Cela me booste mentalement et m’aide à ne pas marcher. Nous joindrons nos efforts jusque Sainte-Claire. Cela ne finit jamais, montée, descente, remontée, redescente… Philippe va nous passer et encourager. Je donne tout ce qui me reste. Je connais mes premières crampes, dans la descente et sur le bout de route avant le ravitaillement, qui m’obligent à m’arrêter, la jambe tétanisée le temps que celle-ci se décontracte. Finalement, je passe la barrière horaire (58,9 km, 521 m) en 8h13, soit deux minutes avant la deadline pour apprendre qu’elle a été décalée à 8h30. C’était juste !
A ce moment, je sais que je vais terminer. Je n’ai quasiment plus de jus ni de forces mais j’ai déjà connu de pires situations en trail (insolation, déshydratation, vomissements, mur) et à chaque fois j’ai réussi à finir. Quoi qu’il arrive, même en marchant, j’irai à la mer. Avec Claude, nous attendons Laurent une dizaine de minutes en vue de finir ensemble. Il arrive mais nous le perdons de vue, nous repartons. Sur la piste, Claude plus en forme, prend son envol et c’est seul et doucement que je me dirige vers Plan d’Arrou.
La thématique du jour c’est décidément le monta-cala, j’en viens à maudire l’organisateur : pourquoi faire simple et direct (Cima) quand on peut profiter de détours compliqués ? Le temps s’allonge, je reste concentré sur mon objectif et poursuis mon chemin tel un zombie. Je retombe sur la D719 qui me mène à Aspremont, avant de démarrer le portage du Chauve. J’y cale véritablement, devant faire quelques petites pauses pour reprendre mon souffle. A la baisse de Guigo, alors que je me restaure, je vois Laurent arriver au loin. Je l’attends.
Nous allons terminer ensemble tranquillement, n’hésitant pas à multiplier les pauses pour des motifs divers et variés (répondre au téléphone, aider les participants à franchir une échelle, discuter avec les spectateurs, …). Jean-Claude, Olivier, entre autres nous dépasseront. Sur la route qui conduit au sommet du Chauve, je suis victime de nouvelles crampes et doit pousser jusqu’au ravitaillement. Après, légèrement revigoré, je parviens à repartir sur le vélo pour atteindre le fort (69,9 km, 840 m) en 10h16.
Dans la descente du Chauve, je crains la crevaison, comme cela m’est arrivé à chacune de mes précédentes sorties dans le coin. Je fais bien attention dans le choix des trajectoires et j’essaie de rester debout, sans m’appuyer sur la selle, pour éviter que l’ensemble de mon poids soit supporté par la roue arrière. Cela passe miraculeusement sans incident. A Falicon, Georges nous a concocté une surprise, une véritable jungle avec multiples tours et détours : nous prenons la chose avec philosophie et notre mal en patience. Nous débouchons finalement à Saint-André (79 km, 67 m) en 11h31.
Pas de Paillon ni de tunnel pour nous, bons derniers. Nous prenons les boulevards et les feux tricolores jusqu’au Théatre de Verdure (85 km, 0 m) où nous arrivons finalement exténués en 11h59.
Une course exceptionnelle par sa difficulté qui réside non seulement dans sa distance et son dénivelé mais aussi et surtout dans la grande technicité des montées (très raides et peu roulantes, près de 1.900 m de D+ en poussage pour ma part) et descentes qui nécessitent une attention de tous les instants.
Coup de chapeau à l’organisation et au balisage, irréprochable cette année. Mon seul regret est que certaines boucles (Col de la Moutète, Levens, Jungle de Falicon) ne semblent là que pour durcir le parcours et justifier la réputation de course de VTT la plus dure du monde, au détriment peut-être de la beauté des sentiers et endroits parcourus.
Bravo aux collègues qui ont presque tous terminé et réalisés de superbes chronos. Pour ma part, c’est passé vraiment à l’arrache, le genre de pari et coup de bol qui réussissent rarement. Pour l’instant, je ne pense pas revenir l’année prochaine, mais comme on dit, il n’y a que les c… qui ne changent pas d’avis.
Astérism
Objectif doublement accompli malgré une grosse erreur de débutant. J’ai fini la Transvésubienne 2009, ma première, dans les temps, et en plus je me suis vraiment fait plaisir !
L’erreur qui a faillie être fatale concerne mon type d’hydratation. Le Coca sur une sortie du dimanche, c’est sympa, ça donne une coup de fouet mais sur la Trans ça ruine l’estomac. De même, l’eau riche en sels minéraux quand on se pavane dans son salon c’est bon pour le corps mais boire de l’eau chaude salée à haute dose quand en plus l’estomac est fragile… Dans le portage de Levens qui n’était déjà pas facile, pris de crampes d’estomac et de nausées, impossible de m’hydrater ni de m’alimenter pendant plus d’une heure ! Je suis tombé dans le rouge, c’est là que Max m’a lâché et que Thierry m’a rejoint. Heureusement que le mental était fort. Niveau classement, j’y ai bien laissé 80 places, pointé 194 à la Madone, j’étais 254 la haut, au pied du Férion ! (Et j’avais doublé entre temps un paquet de gars entre la Madone et le sous-cros.)
A part ce coup dur, que du bonheur. Bonne ambiance, émulation de la course. 4500m de descente ! 🙂 Dans l’esprit de la course je n’ai presque pas vu le vide dans le travers du Brec. Moments sympa avec Max sur le premier tiers, soutient mental et bons délires dans les descentes avec Thierry sur une grosse partie des derniers deux tiers. Des supporters chaleureux sur le parcours et à l’arrivée. Sans oublier des reporters de choc et une assistance sans faille toujours très efficace et aux petits soins.
Merci à JJ pour les première sorties d’entraînement et de reco. Merci à Laurent pour les sorties d’entraînement et de portage.
Pour compléter dans l’optimisme, si je venais à viser une place, je sais que je pourrais faire bien mieux sans plus d’entraînement… nan, j’ai pas encore signé pour l’an prochain 😉
Bravo Max La Menace et tous les Finishers !
Z’easyRider
Je tiens à remercier les B&B pour leurs encouragements et leur don d’ubiquité (ils étaient partout à la fois 🙂 ) et Ann pour s’être déplacer à l’arrivée et nous avoir offert le champ’ 🙂
Chapeau bas à max qui réalise une perf’ et aux finishers Astérisme, thierry, laurent et shostag… Charlotte, j’ai rencontré un fille de ton cru qui marche fort (moi qui croyait qu’il n’y avait qu’une seule vttiste en bretagne 😉
Pour ma part, j’suis un peu déçu car j’étais pas dans un bon jour : la faute à quoi, à qui… mystère et boule de gomme mais hyper content d’avoir le sticker finisher 🙂 Bourriquet t’as raison, j’ai pas attendu une semaine finalement, j’ai déjà hâte de la prochaine 😉
What a beautiful race ! Belle oui, mais dure et traumatisante auuuussssssi !
Çà commence le dimanche matin à 4h45, sur le parking de Chullanka Antibes, où avec Shostag nous nous faisons véhiculer par son père jusqu’à la Colmiane : un grand merci ; et le moins que l’on puisse dire c’est que nous avons été prudent : effectivement nous arrivons à 6h00 sur le parking de la Colmiane. Tout en se préparant on discutaille un peu avec le Nissart, Papadju (oh la vache les cuissots qu’il a, çà a du rouler !!!!), braguornot et Yan dont je faisais connaissance ; puis arrive Mr Transpi et son spé, 30’ et son Trance et puis Super Mickey, que je snobe carrément… j’suis vraiment sincèrement désolé mickey 🙁 je ne t’ai pas reconnu sur le coup dans ton bel ensemble, j’suis dégouté mais à la fois content que t’ai pû montrer toutes tes capacités… je croise aussi Greg puis JC06 un peu plus loin puis MacBeb’r, Le Famux Jccmg2 et Olivier…
Vient ensuite la mise en grille où je discutaille avec les Ascagnais, Laurent, Astérisme, Thierry puis Bourriquet et Banana qui sont sur le bord armes en bandoulières (eh oui ils sont là pour nous encourager, nous soutenir et nous Shooter… un Big MERCI… Quelques explications de Mister Georges, le petit puis le grand hélico et le départ est donné…
Go go, et cette fois ci pas de hole shot possible : une chicane est là pour casser la vitesse !
Première ascension et je ne met pas trop de temps à m’apercevoir que je n’ai pas la forme du jour J, tant recherchée. Je croise Beb’r le vélo à l’envers entrain de réparer sa chaîne, puis Astérisme qui me double dans la 1° montée avec un « take it easy » au passage (voyez que je n’étais pas en forme ;-)… çà monte raide jusqu’au début du portage des 2 Caires mais craignant un trop gros bouchon GE décide nous faire emprunter la première partie du prologue de 2006, 2007 puis de remonter par la piste jusqu’au col de la madeleine et ensuite sentier herbeux… bonne initiative mais sur la magnifique descente en single çà n’avance pas fort quand même. J’arrive au col des 2 Caires en 1h pétante. Vient ensuite la ligne de crêtes où je maintiens un rythme raisonnable et dans les descentes je double tant que je peux. Le temps de m’apercevoir que j’ai quand même trop gonflé les pneus (2.4 & 2.4) mais décide d’arriver en haut du Brec pour voir si éventuellement je dégonfle un shouia.
Depuis le collet des trous jusqu’au col d’Andrion 2 belles descentes dans le souple où je réussi à envoyer et doubler pas mal de bikers mais y’avait vraiment beaucoup de monde !
Ravito 1 : je le shunte et m’en vais direct vers le Brec que j’ai envie de découvrir… un beau portage bien pentu que j’arrive, malgré ma petite forme, à bien négocier puis vient la descente tout en épingle très fuyante (est ce celle-ci la descente du brec ou celle un peu plus loin qui arrive à Utelle ❓ ). J’essaye d’attaquer mais au hasard d’un énième doublage de biker à pied je me prends une belle pelle que je réedite un peu plus loin et là un gars me dit « ah c’est trop dangereux de passer à vélo ici » « ‘tain si t’avais pas été en rando pédestre j’serais pas au tapis 🙁 ». Vient ensuite le travers gazeux du Castel gineste ou je pensais à l’ami shostag et où je met les watts pour rattraper un gros groupe de bikers que j’arrive à doubler dans la descente qui mène à Utelle mais là patatras : ma TDS ne veut plus descendre : ‘tain la guigne… je descend le dernier 1/3 très très doucement en version haute et me fait pas mal redoubler jusqu’à Utelle où je prend une 3° pelle….encore en évitant un biker qui a stoppé net devant moi !!!! puis c’est la longue remontée jusqu’à la Madone par la cime du diamant que je découvrais et où les premiers signes de fatigues faisaient leurs apparitions. En conséquence je bois beaucoup pour éviter les crampes et bonne nouvelle ma tige de selle refonctionne correctement : la sal… ! Je croise le Rich et arrive tant bien que mal au…
Ravito2 : là je me jette littéralement sur le coca (eh oui je me rappelais des bons conseils de Brag sur la TV 2007) le fromage, les bananes, etc…. tiens voilà l’ami Beb’R : chouette !
Nous partons ensemble et sur le premier passage chaud qui voyons nous : les B&B 😀 (bourriquet et banana pour les non initiés) qui nous encouragent. Je fais la toute première partie sur le bike pour la tof mais n’ose pas le seconde au grand dam de banana qui me lance « alors easy, tu l’avais fait pourtant en reco »… je distance un shouia beb’r jusqu’au col d’ambellarte où nous attaquons la descente suivante ensemble et où je me prends un nouvelle boite mais cette fois-ci presque à l’arrêt et plutôt dû à de l’inattention ! Avec beb’r on essaye de doubler tant qu’on peut même s’il essaye de me tempérer un peu, puis on arrive au travers monta calla que l’on fait ensemble et après la grotte j’arrive à doubler en holiday on ice quelques bikers qui bouchonnaient et je le distance pour finir en trombe jusqu’au pont du cros que je passe à 12h24 (1h05 d’avance sur la barrière çà doit être bon 😎 )…
La suite va être un calvaire. En effet le portage suivant, je vais le faire, pratiquement tout le long en mode poussage et à vitesse très réduite. Le soleil commençant à faire son effet. Sur le dernier 1/3 Beb’r me rejoint et me dépasse mais je le garde en point de mire. Pour dire à quel point je subissais, je fais la montée du pont du cros jusqu’à la déchetterie en 45’… et le pire est à venir : on traverse la route et là rebelotte, alternance de poussage-portage ; je fatigue de + en + (mais p’tain keski m’arrive d’habitude c’est un de mes points forts), j’ai toujours beb’r dans le viseur mais il s’éloigne de + en +. Avant la dernière rampe je décide de stopper tout et de me ravitailler en avalant mon sandwich de jambon aux herbes et de beaucoup boire. Quelques âmes en peine dont la fille n° 97 me demande s’il y en a encore pour longtemps, ce à quoi je leur réponds oui mais après c’est de la piste ! Thierry de l’ASC me passe devant aussi et peu de temps après je repars en portage cette fois ci jusqu’au sentier traversant qui mène jusqu’à la piste rejoignant celle qui mène au col du dragon… sur la piste j’ai encore du mal à tenir sur le vélo et me surprends à pousser une fois avant que shostag me rejoigne (surprise car beb’r m’avait dit qu’il loin derrière). Çà me fait du bien de le voir surtout que psychologiquement c’est plus facile à deux et en plus il me donnera du pep’s en me disant que l’on ne monte pas jusqu’au col du dragon 😀
On s’active donc à deux en se relayant pour arriver avant la barrière horaire et me prends devant lui ma dernière pelle de la journée, ici pour le coup à cause de la fatigue. Après avoir retrouvé un peu d’allant le long des superbes sentiers de levens (j’ai remarqué que l’on avait emprunté une partie de la liaison 2 du rallye 2007) j’arrive au ravito de ste claire à 15h07 soit 8 minutes avant la barrière que GE a décidé de repousser d’1/4h d’heure soit jusqu’à 15h30. Je me fait pointer et attends un shouia shostag qui arrive peu de temps après moi puis Laurent de l’ASC pointe le bout de son Giant et je lui conseille vivement d’aller se faire pointer, ce qu’il fait de suite… avec shostag nous décidons de l’attendre mais ne le voyant pas repartir décidons de partir pensant que, vu son état, il avait peut être abandonner. Au départ de la piste nous devions collaborer avec shostag jusqu’à l’arrivée mais étant en net regain de forme je pars seul (j’espère que tu ne m’en voudras pas) et rejoint le sympathique Samwell de greVTT avec qui je roule jusqu’à la fin du portage du mont chauve, portage qui s’est fait plus facilement que prévu même si c’était pas encore la grosse banane. Portage puis ascension du mont chauve que je fais en compagnie de la féminine N°5 (dossard 487) sur son Ellsworth et qui la voyant monter assez facilement, la félicite surtout qu’en papotant un peu elle me disait qu’elle s’entrainait en bretagne (chapeau bas, hé charlotte tu as une concurrente là ! 🙂 et là surprise qui vois je GroNico & Phildenice en famille, venus me supporter (très touchant les gars çà fait plaisir) 😀
Arrivé au Fort, çà y est on a tout fait le D+ y’a plus qu’à se laisser descendre sur nice mais je redoute quand même, aux dire de LPB et cie, la descente des Giaines que je ne connaissais pas… mais avant en partant du fort y’avait ce satanée escalier dont la première marche est vachement haute et très dure à passer quand les crampes arrivent sans prévenir (au passage les crampes je m’en tape depuis levens)… la première descente sous le chauve me permet d’en doubler encore quelques uns puis le travers et j’attaque la fameuse descente des Giaines, tambour battant en cie du fameux 112 (christian viala)… on a tout passer et doubler encore pas mal de bikers désemparés devant tant de caillasse saillantes (col de la rosa bis) mais c’est vrai que çà tabassait grave… en tout cas je faisais très attention à la trajectoire pour ne pas crever si près de l’arrivée et je dis un grand merci à ma 36 qui sur ce parcours pardonne pas mal !
Après st andré , j’ai adoré le toboggan après la b224 (où un truc du genre) et apprécié le gros boulot abattu par l’organisation pour nous frayer un passage assez chaotique…
Juste avant le paillon je croise de nouveaux mes supporters de l’extrême Gronico Phil de nice et leurs familles (super merci beaucoup) puis j’entre dans le paillon en cie du 112 où j’ai du mal à le suivre alors qu’il rattrape un groupe d’une dizaine de bikers… vraiment dommage que c’était le paillon car la fraîcheur m’appelait à un bain salvateur !!! je sors du paillon et unfortunately le tunnel est ouvert (eh oui t’avais te bouger grosse fegnasse) donc un gars m’indique le parcours à suivre et envoie le gros plateau jusqu’à l’arrivée où je retrouve à ma grande surprise le gros comité d’accueil dont ma femme et mes deux enfants (çà fait chaud au cœur et suis à la limite des larmes) et constitué de Max (sacré perf), Astérisme, Thierry, Ann et sa bouteille de champ et les infatiguables B&B. Je croise aussi Fegnasse arrivé une poignée de minutes avant mouâ et je vois arriver LE jean claude alias jccmg2, toujours dans les bon coups. le temps d’aller se restaurer et Shostag (ouf je m’en serais voulu si t’avais pas terminé) en Cie de Laurent passent la ligne en finishers, siouper 😀
Bilan : 11h33 (269ème) et un shouia frustré car même dans ce jour sans jus j’aurais pu taquiner les 11h00 tout rond… MAIS très content d’avoir participé et fini dans les temps ce parcours historique et dantesque. Un grand bravo à l’organisation de cette course mythique où je n’ai jamais hésité sur le fléchage du parcours… un grand merci à tous les supporters dont bourriquet, susie, Gronico, phildenice, ma femme, mes deux enfants maeva et mathis et chapeau bas à tous les finishers et participants de cette épreuve extrême, avec mention particulière pour MAX qui finit 98ème…
Allez, même si en arrivant je disais que c’était la dernière je dis VIVEMENT L’ANNEE PROCHAINE !!!!!
Thierry
Tout a déjà été dit. A mon avis c’est LA course de vtt à faire au moins une fois dans sa vie. Dans Nice Matin les grands champions disaient que c’était la course la plus dure du monde, perso je ne peux pas dire vu que je n’ai pas fait de course à l’étranger… et que je ne termine pas en 6 heures et des brouettes.
Évidemment cela demande de la préparation, et pas qu’un peu: portages (merci Laurent), grosses descentes longues et techniques… et un moral d’acier pour faire face aux crampes, coups de pompes (physiques) etc. Je me suis quand même enfilé 5 Camelback donc 10 litres d’eau, en gros 1 litre/heure. Après la Madone je n’arrivais plus rien à bouffer, mais bon je me suis forcé car je savais très bien que sinon je n’irais pas très loin. Cela m’a permis de découvrir que les Tucs passaient très bien après 7 heures de roulage (bon à savoir) je ne fais pas de pub.
L’ami Georges nous a gâté jusqu’au bout et la traversée du paillon était là pour vider le reste de nos batteries (Transvé pas faite en vélo électrique). Dans tous les cas un grand bravo à tous les finishers (pas besoin de les nommer on les connaît maintenant), à B&B qui nous ont remonté le moral et joué les reporters tout au long de cette aventure, Caro, Ann pour le champ qui nous a changé de l’eau du Camel, Christophe, et tous ceux que jai oublié, mon cerveau est encore en mode repos.
En espérant que cette expérience se renouvellera l’année prochaine, car ce fut une sacrée aventure (préparation et course).
Laurent
Samedi 30 mai, J-1 : A 14 heures, le trio Pierre*, Thierry et moi se retrouve sur la 202 au traditionnel lieu de rendez-vous ASCVTT. Mais cette fois c’est pour la vrai TransV… A la Colmiane, nous récupérons nos plaques et dossards, tout en jaugeant la monture des autres et constatons que nous avons de ‘gros’ vélos. Qui a fait le bon choix ??
Après un bon repas entre transistes Pierre*, Thierry, Max et moi accompagnes de nos reporters les B&Bs (Pierre et Susie) et de Caro compagne-accompagnatrice de Max durant lequel nous faisons le plein de sucres lents dans une ambiance de franche convivialité nous allons nous coucher pour une nuit… ‘salvatrice’ ? (on ne parlera pas des literies !)
Dimanche 31 mai, le jour J : Lever 5h15, petit déjeuner et mise ligne 6h45. Il fait frais et donc on se couvre un peu en attendant, sauf Pierre qui a déjà l’armure suscitant quelques interrogations dans sa ligne de départ. Quelques minutes avant le top , j’ôte mon coupe-vent et prête la pause pour la photo d’avant le départ, moment ou mon maillot blanc ASCVTT est encore… blanc.
La boule dans le ventre disparaît aussitôt après le top et tout le monde s’élance dans cette descente courte qui finit un peu en entonnoir. Max, comme il avait dit, est parti a fond et manque de glisser en prenant le bord droit. Pierre est un peu devant. Avec Thierry et Sylvain, je monte tranquille vers le col de la Madeleine. Ou est Claude ?
Première frayeur juste avant la piste, je tourne la tête vers le gars qui nous encourage puis avisant l’arbre sous lequel il faut passer je ne vois pas la pierre qui me fait sortir du sentier. Voyant que je vais me prendre ce rail dans la pente dans laquelle je vais me ramasser (je suis déjà dans les airs), je saute du vélo et atterri quelques mètres plus bas sur la piste. RAS a part le levier de mon frein arrière tordu. Thierry a apprécié cette nouvelle figure….
Arrivé au col d’Andrion, premier ravito et la je constate que je n’ai rien bu… mon Camel est toujours plein. le c… Je bois et mange un peu avant la descente.
Gros bouchon et difficile de passer les épingles… mince alors… mais on est pas en rando. Déjà les gars commencent a réparer. Je suis content de mes pneus tubeless car sinon comme avait dit JJ, il m’aurait fallu 6 chambres a air. Puis le wagon dans lequel je suis roule bien et cette deuxième descente est un pur plaisir.
Le soleil monte comme nous vers la Madone d’Utelle et c’est la que je prends conscience que j’ai pris du retards dans la réhydratation mais ça roule… pour le moment. Je vois mes amis de Marseille Jean-Luc et Françoise, venus pour m’encourager et me prêter assistance, ainsi que nos reporters. Une petite photo sur le vélo pour le premier mètre de la descente et c’est reparti. Court portage en descente sur les premiers mètres (je me demande qui peu descendre a cet endroit) et puis on remonte sur le vélo pour descend, monte . Je suis avec des gars qui roulent a mon allure et on se tire un peu la bourre dans cette descente ludique vers le Cros.
Arrive sur la route mon pneu m’alerte : j’ai perdu un peu d’air. Quelque coup de pompe plus tard, je remonte sur le vélo et descend vers le pont. A ce moment, des sensations dans les jambes m’inquiètent. Je traverse le pont et a l’ombre je fais une pause sustentatrice. Il est 12h50. Je suis dans les temps mais cela risque d’être juste… j’aurai du m’activer un peu plus !
Commence l’interminable montée vers Levens qui ne me paraissait pas aussi dure pendant nos sorties entrainement. Faut dire que des crampes dans les jambes me rendent les portages (que je ne trouve pas difficile d’habitude) tellement pénibles que je pousse le plus souvent.
Arrivé sur la piste du Ferion, c’est pire ! Tout le monde me double, j’ai l’impression de ne plus avancer. Je marche même un moment a cote du vélo pour pouvoir manger sans m’arrêter. Je peine même a reconnaître Philo sur le moment… merci mec pour le soutien.
On attaque la descente vers Sainte Claire mais ce ne sera pas que de la descente… les sentiers sont difficile et les crampes n’arrangent rien. Je roule au radar avec d’autre gars en essayant d’oublier le temps mais je m’accroche pour tenter de ne pas me faire mettre hors course. Passage glissant sous le pont, poussage, portage rendant l’arrivée sur la route inespérée. 15h20, j’arrive a Sainte Claire. heureusement le délai hors course a été prolonge a 15h30… Je retrouve Claude mais lui dit de ne pas m’attendre car faut que je me retape un peu… je passe un bref moment avec mes amis… j’ai rate nos reporters et Franci
Maintenant, y’a plus qu’a finir.
Le peloton n’existe plus mais je me retrouve avec d’autre gars jusqu’à Aspremont. Juste avant le portage du Mont Chauve, je suis oblige de m’allonger car les crampes sont trop douloureuses… je retrouve Sylvain qui m’attendait au col. Nous montons ensemble au sommet. Dernier ravito puis la descente du Mont Chauve que l’on trouvera plus difficile… bizarre.
Nous arrivons sur la route et j’annonce a Sylvain et a quelques autres ce que Nadine m’avait dit… c’est pas encore fini. Et en effet, cette descente vers Saint André de la Roche n’est pas qu’une descente… mais c’est la Trans… mais a ce moment la on maudit George !
Enfin, après quelques PPP dans la jungle nous arrivons a Saint André de la Roche . Mon portable a déjà commence a sonner… on se fait du souci pour nous. Christophe nous attendait. Quelle heureuse surprise ! Il nous escortent un moment vers l’arrivée. Nous n’avons plus le droit au Paillon mais bon…
A l’arrivée, on nous annonce et les filles nous collent notre sticker finisher pour lequel on s’est accroché. Le stand est en partie démonté mais on s’en fout car nos amis de l’ASCVTT sont la pour nous accueillir et avec le champagne ! Merci Anne ! Je retrouve aussi mes amis de Marseille et aussi un collègue de boulot un iron-man, il comprend donc notre joie mêlée de souffrance.
Tout le monde a finit, nous pouvons être fier de nous ! Bravo a Max !
Merci a tous pour votre soutien.
La course a été rude mais le mythe n’a pas perdu d’éclat même si l’on a maudit George dans la Jungle… c’est quand même la Transvésubienne non ?
Max
Alors, que dire de plus sans se répéter ?
A l’heure à laquelle j’écris, la course s’est terminée depuis à peine un jour, mais déjà il ne me reste que des merveilleux souvenirs, sans doute inoubliables, qui ont effacé les souffrances et les moment difficiles.
Pour moi le départ à été le moment le plus compliqué à gérer. Je visais comme mes collègues simplement de finir dans les temps, mais vu mon inscription très tardive (à cause des problèmes au genou) j’arrive avec le dossard 492 et placé donc tout derrière au départ, ce qui me donne encore plus de pression.
La veille je décide de partir avec le cardio, pour m’aider à ne pas me cramer, à pas me faire emporter par le fous crosseux au départ. Je suis en grille, je vois Laurent et Thierry devant moi, mais déjà trop loin d’eux, je sais pas comment me distraire en attendant le départ, sais pas quoi dire autour de moi, Caro à mon coté m’encourage mais cela ne marche pas trop… Et puis cet hélico sur nos têtes pour faire monter encore plus la pression… Mon cardio entre temps a déjà glissé sur le ventre et je le passe donc à Caro, je roulerai sans.
Finalement dès les premier coups de pédales ça va mieux, j’essaie de me décaler à droite pour ne pas être piégé à la première chicane, par contre je perds de vue mes collègues, je sais pas du tout où je suis placé dans le “peloton”, j’essaye de pédaler à mon rythme sans trop forcer, mais surtout sans repères… La première bonne nouvelle arrive au 1er ravito: il est 9h00 je suis donc calé sur le temps prévu pour le “peloton”, je suis 220ème je cros, et donc déjà surpris de ma position 🙂 Pierre arrive juste derrière moi, on s’encourage, tout va bien, et on repart ensemble.
Ici commence le vrai plaisir pour moi, la descente est magnifique, encore plus en course, je commence à doubler des gars, je me sens bien et gagne en confiance. Je ne sens pas le temps passer, j’ai pas faim, vite arrive la monté, au Brec suis déjà plus soulagé car je viens d’y passer récemment avec les collègues et je connais le terrain. Je vois Pierre pas loin de moi dans le portage, les gens discutent de comment c’est beau de passer par là, on bascule et je commence la descente très prudemment. Après une petit frayeur, je fais une partie à pieds, de toute façon, je vais aussi vite que les gars autour de moi qui galèrent pas mal à vélo. Pierre cette fois-ci est vraiment derrière moi alors je me dis qu’il faudrait quand même se remettre en selle.
A la Madone, ravito 2, suis dans les 170 je crois, Caro est là, elle m’aide et m’encourage, je commence à me dire que finalement c’est pas si mal, suis le premier surpris, mais que le plus dur va arriver après. Je ne vois pas Pierre arriver alors je repars (en fait il arrivera tout juste après) plein d’énergie et d’adrénaline car ça va descendre, mais au début de la descente que j’aborde à pieds je glisse sur un cailloux et me procure une belle entorse à la cheville gauche, j’ai du mal à marcher mais j’ai trop de gars derrière qui poussent donc je fais tout pour avancer sans trop me faire doubler. Je me régale jusqu’au Pont du Cros, je lâche tout et j’en prends plein les bras mais quel plaisir encore!
Dans la montée je m’alimente par peur d’avoir un coup de fatigue, en poussant tranquillement, et essaye de pas trop m’arrêter, pourtant la tentation de se reposer est forte, je sens que les jambes ont déjà bien travaillé… Je ne suis plus trop lucide, me rends pas compte si ça va monter encore longtemps ou pas, moi je trouve tout ça trop long et je rêve du ravito 3, et plus je l’attends et plus il semble loin. Je m’accroche derrière un type qui me dis que selon son plan collé au cintre on devrait presque y être.
Heureusement, sur cette piste horriblement interminable, les gars sympa du point de contrôle offrent de Tucs et de l’eau : je m’arrête vite fait mais la plupart des gens derrière moi vont tout droit… et ça me fait repartir vite, parce que je me dis que ça va être pratiquement impossible de le rattraper ceux qui sont devant. Finalement ça descend et je fais confiance à un gars devant, qui avec un cuissard “Colomars” ouvre le sentier et m’a l’air bien à l’aise dans cette belle partie rapide et sinueuse.
A Ste Claire je retrouve B&B avec qui on échange trois mots et Caro qui va m’aider avec la poche à eau : ça me fait du bien parce que là suis bien fatigué, et le Mont Chauve commence à me préoccuper. Je mange des barres et gels pour pas lâcher, je ne calcule plus trop ce qui ce passe autour de moi, sur la route je pédale la tête basse, j’ai pas d’infos sur les km qui restent mais ça doit être long encore.
Mon cerveau se “réveille” sur la piste qui monte au Chauve, je vois Nice vraiment pas loin à gauche, là je me force à tout donner, pas besoin de s’économiser d’avantage, et je trouve encore des forces alors j’y vais. Francis est là, un autre coup de boost pour le moral. Apparemment je serais dans les 110/120… oh p*!$#!!! s’il y en a qui crèvent je vais peut-être finir dans le 100 ?
On visite le fort et c’est parti pour la descente que je redoute pour ses cailloux et ses pièges. Je salue pas mal de gars occupés avec des roues et chambres, alors j’y vais souple et prudent au début, mais la fatigue arrive vite donc je termine avec les bras bien cuits et le vélo difficile à tenir.
Arrivé sur le goudron je me crois déjà à Nice, mais vais vite découvrir la surprise finale : je galère pas mal dans ce petit single creusé dans le vert, en plus il faut souvent marcher et j’ai du mal avec mon entorse. Le Paillon, dont on a souvent rêvé pendant nos entraînements et repérages, enfin je le vois. J’y met les pieds et c’est la délivrance : je me sens tout prêt de la fin.
Je sais pas comment mais j’arrive encore à grappiller quelque place dans les galets, en suite je rentre dans le tunnel et je voie un vélo devant moi, je me contente de le suivre et il m’emmènera jusqu’à mon sticker tant attendu.
Je retrouve Caro et c’est un moment d’émotion 🙂
C’est dur, mais aussi un grand plaisir de finir cette course, et c’est ça que je vais garder de cette expérience. Au final je suis autant surpris de ma position que tant d’autres, et je félicite ceux qui ont eu le courage et la force de batailler pendant plus longtemps.
Je remercie bien évidemment tous ceux qu’on a déjà remerciés, si si tous, pour le mêmes raisons, et je rajoute:
- Caro pour sa présence sur le parcours
- Laurent pour l’entraînement-portage et l’organisation des recos
- Pierre pour ses conseils nutritionnels 😉
- Ce groupe avec qui on s’est entraîne ensemble (Laurent, Pierre et Thierry), on a partagé des bons moment de vélo et renforcé, je croie, un noble lien entre nous
- l’ASCVTT, avec qui j’ai appris à faire du vélo 😉
Merci encore Pierre & Susie pour vos photos (et video à venir) magnifiques!
Un gros travail pour vous aussi cette Trans au final 😉
Pour nous cela va faire des bons (et beaux) souvenirs, et vous êtes encore plus populaires (aussi sur d’autres forums etc) car pas mal de gens attendent vos photos et suivent de très près sophiaoutdoor… Bravo!