Comptes rendus

Sur les contreforts du Mont Saint-Honorat

Caro souhaitait un entrainement commando pour la Transvésubienne : nous lui avons concocté une sortie sympathique dans le Haut-Var, avec plein de portage, de cailloux, de descentes techniques qui n’arrêtent pas de remonter, histoire de la mettre bien dans l’ambiance.

C’est encore elle qui le raconte le mieux …


La journée commence bien, les garçons sont en retard à Renault ! Ils arrivent à 7h25 pour un rendez-vous à 7h30, quelques minutes de plus et je partais sans eux. Franchement, comme moi, ils pourraient faire un petit effort et se lever à 6h. Deux fainéants je vous dis, même pas rasés en plus …

On règle d’abord l’histoire de la navette, ils veulent prendre un 2ème véhicule : pollueurs, vous ne pensez pas à la nature, aux petites abeilles et à la qualité de l’air. Je me propose de remonter chercher en vélo la voiture à la fin de la randonnée, c’est plus écologique et en plus je ne serais même pas fatiguée : je m’entraine moi pas comme eux qui passent leurs journées sur le canapé.

Je commets l’erreur de laisser Sylvain nous emmener : plus jamais, je n’avais vu quelque conduire aussi mal et j’ai bien cru mourir plusieurs fois (sensations fortes garanties). Bref, on arrive malgré tout vivants au départ de la randonnée, un vrai petit miracle.

On commence par une piste, dommage que le brouillard gâche un peu la jolie vue qui se dévoile par intermittence. Sylvain fais des siennes “Caro doucement, Polé, Polé” et cela va durer toute la journée : je comprends pourquoi Jj ne veut plus rouler avec lui.

D’un coup la piste monte fort et les mecs à pied, essoufflés, peinent à me suivre. Juste après, on prend un sentier. Il y a plein d’herbe verte et de fleurs, c’est vraiment mignon.



On traverse une belle forêt et on commence enfin à porter. Super, je suis venue pour cela. Julien n’est vraiment pas doué, je dois lui montrer la position correcte pour qu’il n’ait pas mal à son petit dos.

Il y a même un peu de neige sur la fin. J’aime la neige, c’est chou, j’en profite pour écrire un message, comme cela les prochains randonneurs penseront à nous. Les gars me laissent faire la trace et tailler les marches “l’entrainement Caro” qu’ils disent. Mouais, la galanterie vous étouffe, non ?

Après, ils s’étonnent que Charlotte ne veuille plus rouler avec eux. Je la comprends moi, il faut se les supporter.

En haut, c’est beau. On voit la rivière en bas et pleins de montagnes autour dont je ne connais pas le nom. J’aimerais bien y retourner un jour.

Tiens, j’ai froid. Ils auraient pu regarder la météo montagne ou me prévenir, j’aurais pris des chaussures waterproof : mes pieds vont être tous fripés ce soir et il va falloir une semaine de soins aux huiles essentielles pour que ma peau retrouve toute sa douceur.

Malgré tout, on s’amuse bien, la descente est rigolote, surtout quand les mecs se vautrent comme des loques dans la neige.

D’ailleurs, ils en tirent une de ces gueules sur les photos. Heureusement que je suis là pour sourire et rendre le blog attrayant : qui voudrait venir dans un club de croque-morts ?

On continue à descendre, on passe par des cols, on remonte parfois, dans la forêt ou en dehors. C’est super, on croise même pleins de petites rivières qui font un beau bruit, cela donne envie de se baigner mais j’ai oublié mon maillot.

Je m’éclate, je passe partout et franchis pleins d’obstacles vachement difficiles : trop forte ! Tiens, des terres noires, j’adore, cela me rappelle mon Enduro préféré, celui de Guillaumes. Pourtant c’est vachement loin, c’est fou quand même de telles coïncidences et comme il est super cool ce département. Bien mieux que la Suisse, je vous le dis.



Dommage que la descente soit fréquemment interrompue à cause de Sylvain, une vraie chèvre en orientation. Il arrive à nous perdre 4/5 fois, sacré GO qui ne sait pas lire une carte ou utiliser un GPS. Je ne comprends pas : moi, je ne me perds jamais à Cap 3000 et c’est beaucoup plus compliqué, attendez un peu que j’organise une randonnée.

Ca y est la descente est finie, j’en ai marre d’attendre ces boulets. En plus, ils étaient tellement fatigués qu’ils ont voulu manger un sandwich et osé proposer une sieste : ils se croient à la plage ou pouvoir prendre un pique-nique à la Transvésubienne ? Franchement …

Sylvain n’a pas rechargé la batterie de son appareil photo, plus d’images à partir de maintenant. De toute façon, il est trop loin derrière dorénavant et surtout je n’étais plus dessus : les paysages ne sont jolis qu’avec moi, il ne veut pas le comprendre.

Pour le punir, il ne va pas arrêter de dérailler et coincer sa chaine. Bien fait pour lui, il y a une justice quand même.

Bon j’en ai marre de raconter tout cela, je vais raccourcir. De toute façon, c’est tout pareil : on va encore monter et se pommer un peu pour faire une nouvelle descente qui ne vaut pas plus ou moins, je ne sais plus trop, le coup que la précédente. Je vais attendre Julien dans les portages, il est gentil lui comme Renaud, en plus il aime bien mes histoires. Je me souviens aussi qu’on a vu de beaux chevaux sauvages, cela m’a donné envie de mettre à l’équitation et qu’on a croisé par hasard en bas Laurent qui a crevé en mettant son vélo dans un camion.

Et bien sûr, c’est la miss qui est remontée chercher la voiture à la force des mollets pendant que ces Messieurs ont pris une bière à Daluis.

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Participants : Caro, Julien S, Sylvain

Parcours : le Collet Renard – la Pinée – les Collets – Cabane de Daluis (b. 64-65) – Col de Devens (b. 64, 63, 62, 61) – Daluis (b. 60, 52) – Bez – l’Aiguille – Daluis (b. 43) – le Collet Renard (b. 52, 50)
Trace GPX

Statistiques :
33,5 km, +/- 2.080 m, 8h50 dont 7h de roulage

Album : Sylvain

5 réflexions sur “Sur les contreforts du Mont Saint-Honorat

  • Ouaaahh trop classe les photos, le contraste entre la purete du ciel et la neige fraiche est maginfique.

    Et que dire de la forme de Caro. La transV ne sera qu’une formalite 😛

  • Alors je voudrais deja commencer par remercier le soleil pour les jolies brulures sur mes avant bras (ce qui me fait prendre la place de leader dans le concours du bronzage le plus ridicule de la saison).

    Merci à la neige qui a achevé mes chaussures

    Merci aux épines qui ont achevé mes tibias.

    Merci à Caro pour la navette de fin.

    Merci à Sylvain pour les problèmes mécaniques m’ayant permis de faire des pauses.

    Merci à L’IGN pour le balisage de haut niveau.

    Pour finir, merci beaucoup à vous deux pour cette journée .

    PS: Caro t’es une winner(e).

  • la suissesse de nice

    J’t’adore Sylvain !!! Bien rattrape 😉

    Allez rien que pour avoir le même cr je reviendrais a la prochaine sortie ! Quoi que … !!

    Tu m’as bien cernee quand même ! Bravo c’est pas facile de parler la language fille tu sais !

    Quelle journee ! Je crois que je m’en rappelerais toute ma vie.

    Je peux quand même precise que le texte n’est pas de moi, n’est ce pas 😉

  • la suissesse de nice

    Bien sur un grand merci a tous les deux d’avoir supporter le boulet de la journee 😉

  • Un truc de malade votre sortie! J’aime! Vive ce WE (breil) parce que la Valmasque et la Brague ça commence à me gonfler!

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