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En Last Minute : TransV 2019

Il parait que…
“La transvésubienne 2019 c’est un truc pour les poireaux”
Je sais plus où j’ai lu ça. 😉
 
“Cette année en matière de poireau je suis pas mal”
alors pourquoi pas s’inscrire en loosdé dernière minute ?
Pour appréhender la chose en bon poireau il est recommandé un minimum d’entrainement, surtout pas de reco ou alors déguisé en sortie club. Ce sera l’unique sortie de montagne de l’avant course et comme biclou prenez un 26 pouce qui approche la dizaine d’année pour parfaire le tout. N’ébruitez surtout pas la chose ou on risquerait de vous solliciter pour l’entrainement ! Bon voilà on y est, un bon poireau.
 
Vu que c’est du dernière minute, pas de logement à La Colmiane, donc on zappe le prologue. De toute façon le poireau ne vise pas une place au classement.
 
4h00 réveil, bicyclette chargée, direction Saint-martin Vésubie, dans la nuit et sous la pluie. En chemin, on croise les pancartes de Belvédère, Turini, Venanson… des noms qui évoquent de belles randos d’autrefois.
Ah oui, en parlant de pluie, voilà le programme de la journée pour Utelle et Levens.
 
En fait ce seront de fréquentes averses de pluie légère avec une ou deux draches. Par contre le sol a été détrempé depuis un moment si bien que Georges aurait pu rajouter dans sa liste d’inclu avec l’inscription : thalasso option bain de boue, minimum 6h offertes.
 
6h00 arrivée à la Colmiane, il n’y a plus qu’à attendre.
6h15 on sort le vélo et on fait des tours de roues sur le parking histoire de pas partir à froid.
 
“Sans déconner, mais qu’est ce que je fais là !?”
 
 
6h30 début de la mise en grille. Il y a 4 lignes pour les cadors qui ont fait un temps la veille au prologue et derrière un gros tas de poireaux, endives et navets. Me voilà donc au fond de la grille de ~350 partants avec la plaque 381 sur 400 inscrits, les autres sont restés au lit. Evidement tout au fond de la grille j’entends absolument rien aux consignes de Georges !
 
“Mais qu’est ce que je fais là déjà ?”
7h00 top départ
 
 
7h00:05 ça bouge, c’est parti, sécrétion d’adrénaline, prudence, rien casser, ni le vélo ni le poireau. Fin de la descente de départ, tout est en place, je commence à mouliner, les jambes répondent présentes, ma monte de pneu pour temps sec accroche bien. Je grimpe bien sans jamais rester dans le rouge, le but étant de prendre une bonne marge dans la montée car la descente risque d’être plus que craignosse et l’arrivée à la première porte horaire de Andrion tendue. Arrivé au point le plus haut du jour je me trouve en bonne position, dans les 130. Mais justement dans le premier bout descendant qui jalonné la montée, je me lance comme d’habitude, tente un freinage de control et rien, je suis dans un vrai toboggan ! J’appréhende la suite.
Sous le Mont Tournairet, il n’est pas si tôt et il ne faut pas “trainer” pour passer la première porte. Alors, petits névés, racines et rochers glissants, on y va prudent mais on y va. Les descendeurs ou n’importe qui avec des grandes roues 😉 commencent petit à petit à me reprendre. Mais zéro risque, pas trop de chutes et pas de casse, je laisse volontiers ma place au classement à qui la veut et ça jusqu’au bout.
 
9h00 à Andrion, c’est pas si mal. Faut pas mollir car le reste de la descente est dure, dans ma condition, jusqu’à la prochaine porte horaire de Sous-Cros. Difficile de freiner, faut bien choisir la trajectoire et laisser faire la glisse. C’est plus ou moins la consigne pour le reste de la journée. Les marches qui faisaient “peur” en rando, passent toutes seules avec l’adrénaline. Puis on arrive dans la partie qui tabasse. Ca tape, bing, bag, oh la roue arrière qui se lève, ouf control. J’aurais quand même du dégonfler. Mais c’est pas les mecs en train de réparer sur les côtés qui insistent à baisser la pression dans les pneus. Et ça continue de tabasser et moi de prendre cher.
 
Dans l’approche du Brec avant le portage, les 3 premiers VTTAE me rattrapent. Les mecs pédalent fort et n’économisent pas la batterie. Pour eux la TransV ne dure que 4h et quelques.
 
Au Brec, le coureur plaque #300 me rejoint. Si vous voulez un Brave, il est là ! Vélo rigide et cantilever ! Je pars devant dans la descente mais le mec passera la ligne avant moi, se refaisant une santé dans tous les raidards de la deuxième partie de parcours !
 
 
A l’arrivée sur Utelle, on espère un moment de répit. A la fameuse marche, un premier visage connu, Caro, qui a été membre du club quand elle était dans le coin, ça fait plaisir. De retour au parcours, tu crois que t’es arrivé à Utelle mais non, à cette marche on prend à gauche ! George a fait du jardinage sous Utelle, une trace un peu improbable avec notamment un grand virage raide et en devers dans lequel un mec arrivé trop vite est à deux doigts de s’exploser sur moi.
 
10h15, enfin arrivé à Utelle, c’était dur mais ça va. Je vais quand même me résoudre à baisser la pression dans les pneus. Je trouve mon assistance, réconfort moral, plein d’eau. Je croise Jérôme “notre mécano préféré” qui met un coup de flotte dans ma cassette chargée de boue, j’arrose comme je peux le reste du vélo qui est dans un état pitoyable.
 
 
 
10h30 le cloché sonne et il temps de lever le camps. La descente est presque sèche à quelques gouttes près et le comportement du vélo est bien meilleur mais j’en ai déjà beaucoup laissé dans la première partie de descente. Rallier le Cros d’Utelle se fait sans encombre et cette fois je suis large sur la barrière horaire.
 
 
 
 
Ma pire heure est devant moi. C’est pas tant que le portage soit difficile mais il m’arrive un peu comme au mur des 3h des marathoniens lambda. Je gère pour pas faire exploser le cardio, continuer à boire et pas tomber trop bas niveau moral. Après le portage, on jardine sous le Férion, proche de Levens. J’ai pas trop de détails en tête, j’étais dans le dur. Ce dont je me souviens c’est qu’on continuait notre bain de boue et que le vélo commençait déjà à passer les vitesses quand il voulait.
 
Arrivé au ravito de Levens, je change de fringues même si le programme pluie et boue n’est pas fini. On voudrait bien mettre de l’huile sur la chaine mais c’est inutile vu la dose de boue dans transmission et qui farcit le reste du vélo.
 
Le lavage du vélo aurait été peine perdue, si tôt le ravito quitté que nous traversons une rizière, boue liquide, puis solide. A telle point que la chaine se bourre et que même le narrow-wide n’empêche pas de dérailler – syndrome observé également chez les poireaux voisins – donc micro pause dégadouillage. Et on descend, on descend, on descend, dans la boue, entre les maisons (il faut garder les yeux bien ouvert pour le balisage). On est dans un coin à spéciales d’enduro.
 
Forcément, la remontée jusqu’au pied du Chauve s’annonce longue. On commence justement par remonter sous la pluie et dans la boue une des spéciales, ça glisse en portage. Une fois sortie de cette galère, c’est piste toujours en montée – reposant, ouf – puis une rampasse énorme sur bitume dans laquelle je gratte quelques descendeurs qui m’avaient doublé précédemment, à force de se doubler on reconnait quelques têtes déguisées en Rambo et on échange quelques mots mais globalement ça discute pas, ça sert les dents.
 
Enfin, sur la route d’apremont, la pluie s’est arrêtée, ça pédale bien, presque on se repose. Il reste une heure pour passer la dernière barrière horaire, on y sera dans 10mn. Une bonne chose de faite mais c’est pas fini du tout ! C’est le dernier ravito, ça fait un moment que j’ai du mal à boire et que je ne mange plus, j’ai le sac plein alors je lève vite le camp histoire d’en finir.
 
 
Portage habituel du Chauve, mais pas très loin du sommet, sur la route, on bifurque sur la piste. George à voulu éviter l’hécatombe parmi les poireaux rincés. Le Chauve face ouest puis sud n’en reste pas moins technique avec ses lames de couteau cassantes et aujourd’hui glissantes. La descente jusqu’au fond de la jungle c’est faite dans le dur avec avec beaucoup de prudence encore. Le moral était lui plutôt bon, vu que j’avais déjà visité cette jungle par le passé, je savais à quoi m’attendre et que sorti de là c’était le chrono d’arrivé. Alors encore un peu de boue, de petites descentes très raides, quelques marches pour finir et bip :
 
“Bravo, vous avez terminé.”
Merci. Enfin ! Déjà ??
 
Pas de Paillon à cause des pluies. Franchement, ça ne me manque pas du tout aujourd’hui. Reste plus qu’à ralier la prom’ et la mer pour avoir le sticker 🙂 Et enlever les kilos de boue qui garnissent le vélo avant de pouvoir le rentrer dans la voiture.
 
Merci à Dar2 pour les petites sorties du mercredi midi, ça doit y faire quand même, à Max et à Sylvain pour les conseils et à ma supportrice assistante.
 

3 réflexions sur “En Last Minute : TransV 2019

  • On ne sait toujours pas ce qui lui a pris au poireau : pour s’inscrire en douce et en dernière minute. Kris m’a dit qu’il avait entendu l’appel de ton nom lors du prologue

  • Remi Teyssier

    Bravo Asterism !
    Moi aussi j’avais prevu de m’inscrire en derniere minute, mais les previsions meteo m’ont dissuadé. J’ai fait le navet !

  • Bourriquet

    Quand même, tu craignais pas grand chose à te faire encourager et supporter par les potes plutôt que de la jouer en loucedé, mais poireau ou pas, chapô pour la volonté et la constance dans ce truc de maso ! 😉

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