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Fête de la bouse au pays de la roudoule

Meteo blue annonçait un temps gris mais a priori sec sur le moyen pays alors je propose une belle traversée de la Roudoule depuis Léouvé jusqu’à pont du Cians en passant par la tête de Pibossan. Par précaution, comme tout bon commercial, j’ajoute « météo à confirmer sur place ».

Tandis que je pensais me retrouver seul, et me rabattre tranquillement sur l’Esterel, voilà 2 furieux en mal de pédalage qui s’inscrivent en dernière minute. En tant qu’organisateur pas possible de se désister, alors faut y aller !

A l’heure du RDV, le littoral est sec, le ciel nuageux mais pas de pluie pour l’instant. La trace prévoit une navette auto alors on regroupe les vélos et on part déposer une voiture au pont du Cians.  Le Var est bien plein, il remplit son lit au niveau de Malaussene.

On arrive rapidement à Puget-Théniers puis dans la vallée de la roudoule et enfin à Leouvé qui nous accueille dans une ambiance calme de campagne anglaise (sans les collines bien sur). Aucune âme dehors à cette heure-ci et pour cause, l’horizon est carrément bouché, on nage dans les nuages. Fluo se vante d’avoir nettoyé son vélo à la brosse à dent la veille. Kristof, au contraire, indique ne pas l’avoir nettoyé volontairement depuis sa dernière sortie humide, chacun a ses raisons.

Beaux et propres

Fluo nous questionne (inutilement) sur l’intérêt d’un kawé dans le sac. C’est parti pour l’ascension vers Pibossan. Une belle piste, de belles couleurs d’automne, sous un ciel gris bien chargé. Quelques gouttelettes font déjà leur apparition, on est en dans le nuage, pas d’orage en vue mais ça mouille gentiment. Au collet de Larmelle, fin de la piste, début des pâturages et du sentier. On progresse sur un sentier peu marqué, à travers les arbres. La présence de bouses sèches nous fait bien marrer. Arrivés sur un repli herbeux, on surprend quelques veaux et vaches installées à tranquillement à brouter. Puis le sentier devient plus étroit, plus raide, il faut maintenant pousser le vélo sur un sentier emprunté par l’eau, les vaches, et les piétons. Autant dire qu’on n’entend plus personne rigoler. Ça fait floc-floc sous les chaussures, puis dans les chaussures, puis dans les chaussettes.

De l’eau, de la boue, de la bouse, faut pas chercher à faire le tri. Les vaches sont passées les premières, elles ont tout lâché dans la montée et sur l’unique sentier.

Fluo traîne la patte, il n’est plus que l’ombre de lui-même, il rumine sur ses pompes pas étanches et sur le vélo qu’il va falloir (re)nettoyer. A l’avant on rigole pas non plus, on s’interroge déjà sur l’état de la descente qui nous attend, qui  on espère, ne sera pas identique à la montée…

de belles couleurs d’automne
un fond d’écran bien joli mais chargé

Au sommet, un petit vent frais s’ajoute à l’ambiance humide, alors on se presse , pas trop envie de poser pour la photo souvenir habituelle, tout juste le temps de mettre les protections. Descente tout droit sur la crête avec, miracle, pas une seule bouse en vue sur le sentier, pas un seul caillou qui glisse, du grip, de l’accroche, tout passe sur le vélo sans glisser.  Quelques centaines de mètres plus bas, on constate même que l’on est sorti du nuage et que la pluie a donc cessé. Le temps de ressortir l’appareil photo et quelques minutes plus tard nous voila déjà à Amarines, le petit hameau abandonné, que l’on traverse puis on dévale jusqu’à la Roudoule.

la crête de pibossan
derniers virages avant la roudoule

Arrivés sur le ruisseau de la roudoule c’est maintenant qu’il faut choisir la suite du parcours : rentrer ou continuer ? avec le retour du soleil le choix est vite fait : on continue !!! comme il ne s’agit apparemment que d’une éclaircie, on décide de changer légèrement le parcours.

c’était bien , non ?
le fameux petit pont de bois
la roudoule en fête aujourd’hui

Pause pic-nic au sec à la croix-sur-roudoule suivie d’une bonne montée jusqu’à Auvare puis l’excellente descente du facteur. A puget-rostang on se sépare, je monte rechercher la voiture à  Léouvé tandis que Julien et Kristof, décidés à peaufiner leur maquillage, remontent au collet des Aubrics pour se mettre une deuxième couche de verni dans la rapide descente glaiseuse jusqu’à puget-theniers.Les vélos sont à l’image des riders : minables…

et dire qu’il faut ranger les vélos dans la voiture …
julien fait le malin mais il était dans le même état quelques minutes plus tôt

Ps: merci au prez pour nous avoir suggéré la crête de pibossan , merci à jj / sylvain pour cette trace de parcours. A refaire par temps plus sec pour pouvoir terminer le parcours.