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Meretschialp

Le deuxième jour, tu proposeras la randonnée la plus belle. Des lacs à profusion d’un bleu limpide, une descente sauvage et magique feront vite oublier aux plus fatigués les efforts de la veille et remonter la motivation des indécis en flèche.

Chandolin est un petit village confidentiel, la piste, qui en est bien une, nous monte efficacement, même si certains ont encore les jambes lourdes, en haut du domaine skiable. Nous apprécions au passage la présence de nombreuses bouses vaches et d’un premier petit lac au niveau de la Grande Remointse.

Un travers aérien, suspendu au dessus de la vallée et qui passera en grande partie sur le vélo, nous mène rapidement au Col d’Illsee, nette rupture entre la civilisation que nous allons quitter et la haute montagne, préservée et sauvage, vers laquelle nous allons basculer.

La petite descente jusqu’au lac est d’abord rustique, rocailleuse, étroite avec de grosses marches, bref du T5 avec même une brève portion non roulable. J’y perdrai d’ailleurs volontairement et temporairement le contrôle de mon engin que je laisserai filer sur quelques mètres.

Au niveau du premier lac, Wachsee, le sentier s’aplanit, offrant de longues portions rapides dans les verts pâturages pour le plus grand plaisir de tous.

Cela continue jusqu’au grand lac, Illsee, où une dernière montée de 200 m en portage nous attend et laissera quelques traces. Le col est un coin idéal pour se restaurer, fermer les yeux un moment et respirer l’air pur de la montagne.

Manu, peu satisfait de son Rockrider 8.1 et qui envisage une montée en grade, négocie plusieurs essais, d’abord avec mon Scott Genius. Je le comprends, son Rockrider est le même que celui que j’ai acheté en 1994, à l’âge de 5 ans : pas de suspension avant (2 cm à tout casser) et arrière, des chambres à air qu’il faudra surement bientôt rustiner et une tenue de cap qui laisse franchement à désirer. Résultat dans cette plaisante secouante partie une nouvelle fois rapide : les bras en compote au bout de 5 minutes (faut dire que je suis plutôt frêle, ne faisant pas 200 pompes au réveil comme Manu) et une partie du film GoPro irrécupérable à cause de tremblements intempestifs.

Je lui laisse donc sa belle merde pour mieux la reprendre ensuite quand ce sera plus technique, ce qui s’avérera, à ma grande surprise, moins gênant. Je suis trop gentil, je sais, cela aussi, ma grand-mère me l’a dit ;).

Nous venons de descendre à Ob. Meretschialp, laissant sur le côté les lacs Oberer et Unterer et il nous reste (qu’)un très long vallon. Le berger, fort sympathique, bien tranquille par ici, nous touche quelque mots et nous livre de précieuses indications sur la suite du parcours, nous évitant de nous égarer quelques minutes plus tard. J’ai essayé de lui acheter du fromage pour Princesse et ma maman mais il n’en vend pas, dommage cela aurait été vraiment bon là …

Marc se met en tête de passer devant et bouchonne, le temps de lui faire un block-pass et de l’éjecter dans les rhododendrons qu’il s’écarte. Parfois, il croit avoir encore 20 ans, cela pourrait marcher s’il oubliait aussi de freiner ;).

Le début est T4, un peu de cailloux et des lacets relativement serrés mais qui passent facilement. Nous apercevons par de nombreuses trouées le Rhône en contrebas.

Je double sur son vélo (que j’ai repris) Manu, à pied et bloqué dans une épingle, qui essaie le vélo de Max, et je pars à la poursuite de Max, qui essaie mon vélo (vous m’avez compris, j’imagine !). Pendant ce temps, Yannick parait-il (je n’ai rien vu) visite les fourrés après un roulé boulé dont il a le secret et ne doit sa survie, coincé sous son engin, qu’au sauvetage de Marc.

Nous entrons bientôt dans la forêt et je suis toujours collé aux fesses de Max, enfin j’essaie, car maintenant j’ai le vélo de Fabrice, avec sa potence d’un mètre, qui ne tourne pas bien et c’est une école d’épingles larges sur lit d’aiguilles dans les mélèzes. Une pure boucherie !

Cela continue ainsi jusqu’en bas, à Agarn, la piste coupée à de nombreuses reprises ne gâchant pas les festivités. Je n’ai pas souvenir d’une telle qualité de sentier sur un dénivelé aussi important (1.800 m de D- d’une traite), sans aucune discontinuité, même le Grand Glaiza a une remontée au milieu : rien à jeter, que de l’excellent.

Allez, encore quatre jours, quelle chance nous avons …

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Participants : Caro (Princesse), Fabrice, Marc, Manu, Max, Renaud, Sylvain, Yannick

Parcours : Chandolin – Tsapé – Pas de l’Illsee – Ob. Illalp – Parilet – Ob. Meretschialp – Unt. Meretschialp – Meretschibach – Hinter Asp – Unter Asp – Agarn
Topo Vttour
Trace GPX (à visualiser sur Vttrack, mode Editor, couche Swisstopo)

Statistiques : 17 km, + 750 m, -2.020 m, 2h50 & 2h50 de pauses (pur hasard, je n’ai pas fait exprès)

Vidéo
Meretschialp

2 réflexions sur “Meretschialp

  • Bouhhhhhh !!! Dis sylvain tu veux bien me raconter l’histoire de la machine a remonter le temps qui permettait de revivre ses excellents moments !! Parce que la franchement ca fou les boules !!!!

  • Sylvain il se lâche de plus en plus là, on ne le reconnaissait plus lors du séjour!
    Et certains fous rires… 😀

    Trop sympa ce CR et la vidéo aussi!
    Mais tes excuses pour ne pas suivre d’assez près le mec devant…. pas certain que tout le monde y croie…. 😛

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