Comptes rendus

Raid 2006 : Un grand cru – Etape 1

Puy de rent

Le raid 2006 fut un très bon millésime, malgré les 170 km et 4600 m de dénivelé positif et en particulier une première étape très difficile. Tout cela grace aux nombreuses reconnaissances (David, Serge, Francis ainsi que Fab et moi pour la première étape) et aux connaissances de Francis pour son secteur (trés étendu).

La synthèse et la logistique remarquablement orchestrée par David, et de la part de tous les participants nous te remercions !

Françis nous raconte la première étape.

Samedi 3H30, dring le reveil sonne le départ de 3 jours de VTT au top. Départ de Montauroux à 4H00 du matin, je gare le berlingot à côté du golf de Mandelieu, histoire de limiter au minimum le pédalage en fin de rando. Il fait nuit noire et je me prends le premier volume sur une bordure de trotoir alors que le raid n’a pas encore officiellement démarré.

Je prends le train de 5h18 à Cannes. A Juan-les-Pins, une bande de jeunes fêtards sortant de boite et, visiblement défoncés, montent à bord. Un d’entre eux, qui assure s’éclater en se bourrant la gueule 3 soirs par semaine, me souffle son haleine fétide dans le cou et vocifère à qui veut l’entendre que Virenque est un dopé, que le vélo n’est définitivement pas son trip et que le controleur est un enc…

Vivement que la “civilisation” s’éloigne. Il est 6h00, Nice s’éveille, et direction, en vélo, la gare des chemins de fer de provence. Un peu de monde s’affaire puis arrivent mes premiers compagnons de rando. Du coup je ne serais plus le seul martien dans la gare. C’est dingue comme on se sent moins seul une fois qu’un ou plusieurs adeptes de la grande secte du raid te rejoignent.

Le chef de gare nous fait atteler une remorque au minimum cinquantenaire au cul de l’automoteur qui va nous conduire à Annot. Voyant la délicatesse avec laquelle est traitée cette remorque, nous jugeons plus sage de coucher tous les vélos au sol. Le train s’ébranle enfin de Nice, direction Lingostière où les 6 autres raiders embarquent dans l’autorail. Pas un ne manque à l’appel, nickel.

a nous les belles epingles Une heure environ pour atteindre Annot où les choses sérieuses vont pouvoir commencer. 1000 métres de D+ qui vont nous mener sur le Rent. Le temps est avec nous, il fait beau et un poil frais. Météo propice pour ne pas trop souffrir. La montée est trés progressive et ne casse pas trop les bonhommes. Le Pic nic arrive à point nommé juste avant d’attaquer la première descente. 20 minutes de bonheur : le départ se fait sur un dévers caillouteux avec quelques rochers affleurants puis on enchaine des dizaines d’épingles de toutes sortes.

A chaque sortie, je relance afin d’arriver au plus vite à la suivante, l’adhérence est parfaite, les freins ne chauffent pas, le chemin est quasiment vierge de traces 🙂 . Petite merveille surement peu pratiquée. La fin est trés rapide et je sens le chassis du vélo qui travaille.

Le narrateur tout sourire a la fin du portage Arrivés à Allons, on hésite. Le parcours initialement prévu risque de rendre difficile l’arrivée au gite dans les temps. 2 solutions s’offrent à nous : La route qui contourne la montagne et conduit directement à Saint André ou bien, prendre un sentier qui n’a que 450 de D+ au lieu des 650 prévus. On prendra tous, excepté serge, malade, la solution du chemin inconnu. Une heure de portage plus tard on découvrira une nouvelle descente bien sympa. L’improvisation a payé !

un arbre mal place Les derniers kilomètres nous conduisant à Saint André sont moins rigolos : il faut rouler sur la voie ferrée. Au début l’excercice est plutot marrant mais au bout d’un ou deux kilométres ça devient franchement gonflant.

le pont de 40 metres Un coca plus tard, pris sur la terrasse d’un café de St André, nous attaquons la dernière difficulté de la journée 14 kms d’ascension sur une piste nous permettant de rejoindre le dernier sommet du jour. On fini par un petit portage qui nous place au départ de la dernière descente du jour. Chemin d’un tout autre style que les précédents : assez lent, avec quelques gros blocs bien ancrés dans le sol. Des petits sauts, des épingles, je m’y suis bien amusé. les derniers mètres permettent d’immortaliser un passage mémorable : arrivée par une descente hyper technique dans le Mandarom avec en arrière plan la dernière statue encore érigée du messie cosmoplanétaire, le tout sous les yeux médusés d’un des adeptes vivant sur le site, se cachant derrière un cerisier en fleurs.

le mandarom

L’arrivée au gite de la Baume se fait quelques centaines de mètres plus loin. Une douche plus tard les tenanciers du gite sont confrontés à une meute de 12 voraces affamés qui les obligent à refaire une deuxième tournée de riz et viande d’accompagnement et qui en plus leur dévore tout le stock de pain ! gite de la baume 22 heures tout le monde se couche sans demander son reste. Il faut dire que 2200 métres de D+, 65 kms de parcouru ajouté à l’air des montagnes, ça facilite le sommeil 😉

les photos sont ici

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